Venise, en ce juillet, lézarde sous la hune byzantine de San Marco, bouée jetée au large par quelque doge souffleur de verre. Atlantide adriatique, cœur d’une lagune à l’aorte serpentant de Santa Lucia à Santa Maria della Salute, la belle suicidée s’ouvre les veines en canaux mousseux et ruelles suintantes. De l’aube à l’eau qui clapote sur les quais vermoulus, du Rialto aux soupirs du crépuscule, on aime à se perdre, poursuivant les fantômes de Casanova et de Marco Polo, à chercher dans la vase les (...)
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