Le Cas’Nard

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• LUCIDE ALUCITE

  30 novembre 2008, par Bernard MARTIAL
  On croit que vivre c’est gagner Des mots, des heures et de l’argent Thésauriser et conserver Faire sa fête au bon vieux temps.
  Vivre c’est perdre jour après jour, Ce que la vie nous a donné Payer le prêt du premier jour Et lentement se dégrader.
  Haleine de phalène, l’alucite lucide, Destin de papillon, chrysalide invalide.
  On croit que vivre c’est monter Des mots, des monts et des maisons Construire, bâtir et achever, Gagner la guerre des saisons.
  Vivre, c’est démonter la tour Pierre après pierre, (...)   suite
  

• LES YEUX YUMIDES II

  30 novembre 2008, par Bernard MARTIAL
  Le 29 octobre, tu es partie ma fille Et la douleur en moi a planté banderilles Comme au cœur du taureau et le sang lacrymal A débordé mes yeux qui me faisaient si mal Ardent déchirement de nos vies séparées Je ne peux retenir quand tu disparais Le vertige peureux d’une absence absolue Faiblesse intolérable d’une âme irrésolue.
  Ma Yu-Mi d’Australie, horizon de ma vie Pardonne l’oppression des sentencieux avis D’un père trop aimant et un peu étouffant Focalisé encore sur ton âge d’enfant Qui voulait (...)   suite
  

• LES YEUX YUMIDES

  30 novembre 2008, par Bernard MARTIAL
  A toi ma chère fille dont j’ai été si proche, Mon Aurélie Yu-Mi, le soleil de ma vie, Qui était l’utopie, la plus belle magie, Mon étoile filante à qui je me raccroche.
  A toi, belle douceur qui nous fait des reproches De ne pas te laisser assumer tes envies Comprends que l’on redoute les pièges qui sourient Et qui voudraient rayer ta pureté de roche.
  Nous t’avons élevée non pas pour te garder Mais l’on voudrait encore le moment retarder Où tu nous quitteras pour un autre avenir.
  Or joli, Aurélie, on veut (...)   suite
  

• L’ENFER ET L’ENDROIT

  30 novembre 2008, par Bernard MARTIAL
  Tous ces petits ennuis qui nous minent la vie Soucis, contrariétés occupant nos pensées Tant d’obstacles nouveaux, barrages à dresser Pour éviter la chute au torrent qui sévit.
  Loin des grands sentiments et transcendants avis Les contingences viles viennent nous harasser Phagocyter nos heures sur ce front amassées Tonneau des Danaïdes, tant d’énergie ravie.
  L’enfer des détails assombrit nos humeurs Et nous fait dériver du possible bonheur Aux houles nauséeuses des océans amers
  Et je suis là penché sans (...)   suite
  

• JEUNE MUSE

  30 novembre 2008, par Bernard MARTIAL
  Jeune amie par cette lettre Tu as bouleversé mon être Tes mots sont bien plus précieux Que ces pensums ennuyeux.
  J’avais peur que tu évites Tous ces vers que je débite Pour te dire le réveil De mon âme en grand sommeil.
  J’apprends plus de ta jeunesse Que toi de toutes mes messes Une page de ta main Est le plus pur parchemin.
  N’hésite pas à m’écrire Chaque accent est ton sourire Ne crains pas le ridicule Chaque ligne est mon pécule.
  C’est moi qui suis ton élève Car c’est bien toi qui m’ élève Au sommet de (...)   suite