BLUES ET CARTABLES
Article paru dans le n° 34 de septembre 2008
samedi 22 novembre 2008, par Bernard MARTIAL
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Des stylos neufs, des classeurs rangés, une boule au fond de l’estomac et une nuit difficile, à chaque veille de rentrée, j’ai l’impression de revivre le stress que j’éprouvais quand j’étais élève. Il ne porte plus tout à fait sur les mêmes choses : il est question d’emploi du temps découvert le lendemain, de classes qu’il va falloir bien aborder correctement pour tenir une année, de programmes nouveaux à mettre en place, de relations humaines à gérer au mieux. Il s’agit surtout, en fait, d’une émotion irrationnelle et qui ne s’atténue pas avec le temps, qui est liée au rite du changement et du renouveau. Déjà le regret de vacances qui a changé nos rythmes physiologiques et l’appréhension de cet hiver qui va raccourcir notre dose de soleil et nous obliger de nouveau à rationnaliser notre temps. Et puis, quelques heures au lycée et c’est comme si ce blues de septembre s’évanouissait d’un coup et avec lui le mirage de ces vacances passées si vite. Et c’est comme si on n’était jamais partis, que le mois de juin lui-même n’était jamais passé, avec son nomadisme examinatueur. On retrouve vite le réflexe des papiers bleus, des bonnes clés pour les classes, du code de photocopies et le bruit de la machine à café. Mais il manquait encore une chose pour être tout à fait remis dans le bain langevin : le journal ! Après les préludes consacrés aux cadres et aux nouveaux collègues, nous voici donc au cœur de l’action. Comme avant, la place nous manque pour parler à la fois de la vie du lycée et des évènements d’actualité qui nous ont marqués, des collègues dont la vie évolue et des manifestations culturelles, pour faire sourire et réfléchir, réagir et échanger. La rédaction bruisse déjà de ces débats cornéliens où il faut choisir, mettre en forme, corriger. Le goût d’écrire nous a repris sur ces lignes automnales. Nous espérons que vous aurez l’envie de nous lire et plus encore de nous rejoindre pour compléter cette tribune, l’enrichir et éviter qu’elle ne tombe dans la routine d’une institution banalisée. N’hésitez pas. Bonne rentrée à tous et bonne lecture
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