Le Cas’Nard

Journal de Bernard Martial

© Bernard MARTIAL – août 2014


POETIQUE


70 articles : 0 | 5 | 10 | 15 | 20 | 25 | 30 | 35 | 40 |...


  • CHUT !

    14 janvier 2012, par Bernard MARTIAL
    Jadis une moisson fertilisait la dune Au printemps avenant de sa pilosité Quand les doigts se jetaient entiers sans hésiter Dans la mer capillaire aux grandes vagues brunes
    Puis la lame affûtée a coupé une à une Les touffes arborescentes en fauchage usité Triomphe du peigneur, torrent paralysé Et la raie sillonnante souriait à la lune
    Au gré des trahisons l’abondante crinière A vite éparpillé ses nocturnes bannières Sur les fronts savonnés des premiers airs gris
    La marée refluante en son (...)  suite suite
  • PSYCHE

    23 janvier 2011, par Bernard MARTIAL
    La belle en son miroir a subi un revers En voyant au reflet l’image de sa mère Et cet assaut du temps déjà la désespère,
    Elle, qui escomptait rajeunir à l’envers. L’achat prohibitif de digues cosmétiques Devait retarder l’heure des scalpels esthétiques.
    Hier encore, la psyché la trouvait éclatante Dans la taille affinée de son corps charpenté Dansant légèrement d’un bonheur chanté, Un sourire gourmand aux lèvres rougissantes.
    Lisse, pure, épanouie, elle se trouvait charmante Sans l’ombre d’une ride et le tain (...)  suite suite
  • GALEASSE

    22 janvier 2011, par Bernard MARTIAL
    Le temps qui passe est une impasse Où l’on déboule tête basse En poursuivant cet horizon Qui est un mur de prison.
    Le temps efface toutes nos traces Et laisse le vide à la place. D’un souffle, il rase la maison De nos anciennes couvaisons.
    Le temps qui casse nous menace De nous enfermer dans sa nasse De ses convergentes cloisons Qui nous étouffent en calaison.
    Le temps ressasse et nous agace De troubles effets dans la glace Il joue de la comparaison Des juvéniles effloraisons.
    Le temps qui lasse (...)  suite suite
  • FLAMMECHE

    11 janvier 2011, par Bernard MARTIAL
    Son crâne est dégarni comme une lande aride Erodée par les vents, élimée par le temps Calotte capillaire d’un cerveau vieillissant Dont l’œil de beauté est encore avide.
    Lors donc vient à passer un orage torride Cataracte moirée de noirs filaments Qui cachent en paravents d’audacieux firmaments Promesse d’oasis aux prunelles humides.
    Ce voile de ténèbres est lueur d’aurore Quand il sème en dansant son heureuse pléthore. Le chauve chancelant cherche ces chers cheveux,
    Jaillissant d’un mystère aux troublants (...)  suite suite
  • OPHTALMOPATHIE

    2 décembre 2009, par Bernard MARTIAL
    Elle embrasse le monde de ses yeux maquillés Et attire à sa ronde les nomades regards Qui plongent dans son onde et se dorent à son fard Elle est une Joconde aux yeux écarquillés.
    Ces prunelles irisent les gris jours dépouillés, Isis d’Osiris, ses yeux sont l’étendard Qui guident à l’oasis, les déserts cafards Lavant les maléfices de tous les cœurs souillés.
    Mais des corps bénis de l’oculaire onction Aveugles qui se lèvent emplis de sa vision, Je reste seul au quai, baigné d’indifférence,
    L’espoir (...)  suite suite

RSS 2.0 [?]

Espace privé

Site réalisé avec SPIP
Squelettes GPL Lebanon 1.9