Le Cas’Nard

Journal de Bernard Martial

© Bernard MARTIAL – août 2014


POETIQUE


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  • FUNAMBULE

    18 janvier 2012, par Bernard MARTIAL
    On marche sur un fil comme des funambules En quête d’équilibre au-dessus du destin Refoulant le vertige de l’attrayant ravin Et le cœur suspendu au front tintinnabule.
    On marche dans la vie comme des somnambules Les rêves somniloques guident notre chemin Nos mouvements nocturnes imitent les pantins Sur la crête des jours, notre ombre déambule.
    Tous nos efforts tendus pour éviter la chute Epuisent notre sang en cette vaine lutte Et nos corps se consument en amères tensions
    Pour éviter la (...)  suite suite
  • ENOLA GAY

    18 janvier 2012, par Bernard MARTIAL
    La carlingue sifflante joue à saute moutons Dans le pré cotonneux d’une aube Pacifique Tel un grand albatros aux ailes mécaniques Poussé par le soleil vers l’azur à tâtons
    Little Boy a bien chaud sous son épais futon Et le chant des hélices est comme une musique Qui berce longuement son sommeil atomique L’enfant d’ Enola Gay est un sacré fiston
    Nous approchons déjà de la cible insulaire Pour livrer le cadeau au nippon adversaire 6 août 45, on libère la bombe
    En bas, Hiroshima s’éveille pas à (...)  suite suite
  • GUERRE

    18 janvier 2012, par Bernard MARTIAL
    Là, ces corps fracassés en putréfaction Dans ces forêts fauchées par des fers d’artifice Ces entrailles explosées offertes en sacrifice Et l’air pestilentiel des morts en faction.
    Là, mon ombre qui gît, incapable d’action Alourdie du barda au fond d’un orifice D’obus tel un caveau, funèbre édifice Mes membres épileptiques entrent en liquéfaction.
    Enseveli vivant dans cette âcre géhenne Je meurs pétrifié par les sanglantes haines. Nos chairs sont promises au carnassier Moloch
    Qui arbore en plastron (...)  suite suite
  • VERDUN

    18 janvier 2012, par Bernard MARTIAL
    Ma bien aimée, ma douce, je t’écris d’un enfer Où les morts bleu sale subissent la mitraille Les corps tétanisés que la peur tenaille Emmurés dans la boue et lacérés de fer.
    C’est au fond des tranchées qu’aujourd’hui tu me perds Je ne reviendrai pas de la grande bataille Où montent à l’échafaud les gars de la piétaille Baïonnette au canon et le cœur à l’envers.
    Il n’y a plus de fleurs en ces noires collines Que je puisse effeuiller pour ma chère cAline Plus guère que des pleurs et des sueurs de guerre
    Au (...)  suite suite
  • SAMSON ARME

    14 janvier 2012, par Bernard MARTIAL
    Nazir d’Israël, honni des Philistins, Le farouche Samson tirait de sept tresses La force herculéenne qui nie les forteresses Et condamne l’impie au macabre destin
    Mais l’ardente crinière dardant en serpentins Fut promptement rasée dans la nuit de faiblesse Quand à force d’amour, il dit à la traîtresse Dalila le secret de ses traits clandestins.
    Lors, je fus moi aussi au temps des luxuriances Capillaires et touffues sans aucune défiance De la fille du temps aux couteaux aiguisés.
    Mais les (...)  suite suite

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