Le Cas’Nard

Journal de Bernard Martial

© Bernard MARTIAL – août 2014


Le rêve en chansons II

Programme BTS 2013-2015 : "Cette part de rêve que chacun porte en soi"

jeudi 14 mars 2013, par Bernard MARTIAL

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  • français

LE RÊVE en poésie II

Recueil de textes établi par Bernard MARTIAL, professeur de Culture générale et expression en BTS et de Lettres-Philosophie en CPGE scientifiques.
Pour voir la vidéo, cliquer sur le titre.

« Complainte du progrès » (Les Arts Ménagers) de Boris Vian (interprète et textes) et Alain Goraguer (musique), 1956.

Autrefois pour faire sa cour
On parlait d’amour
Pour mieux prouver son ardeur
On offrait son cœur
Maintenant, c’est plus pareil
Ça change, ça change
Pour séduire le cher ange
On lui glisse à l’oreille

Refrain 1 :
Ah, Gudule, viens m’embrasser
Et je te donnerai
Un frigidaire, un joli scooter, un atomixer
Et du Dunlopillo
Une cuisinière, avec un four en verre
Des tas de couverts et des pell’ à gâteaux !
Une tourniquette pour fair’ la vinaigrette
Un bel aérateur pour bouffer les odeurs
Des draps qui chauffent
Un pistolet à gaufres
Un avion pour deux
Et nous serons heureux !

Autrefois s’il arrivait
Que l’on se querelle
L’air lugubre on s’en allait
En laissant la vaisselle
Maintenant, que voulez-vous
La vie est si chère
On dit : « rentre chez ta mère »
Et l’on se garde tout

Refrain 2 :
Ah, Gudule, excuse-toi ou je reprends tout ça.
Mon frigidaire, mon armoire à cuillères
Mon évier en fer et mon poêl’ à mazout
Mon cire-godasses, mon repasse-limaces
Mon tabouret à glace et mon chasse-filous
La tourniquette à faire la vinaigrette
Le ratatine-ordures et le coupe-friture

Et si la belle se montre encore rebelle
On la fiche dehors pour confier son sort

Coda :
Au frigidaire, à l’efface-poussière
À la cuisinière, au lit qu’est toujours fait
Au chauffe-savates au canon à patates
À l’éventre-tomates, à l’écorche-poulet !

Mais très très vite
On reçoit la visite
D’une tendre petite
Qui vous offre son cœur
Alors on cède
Car il faut bien qu’on s’entraide
Et l’on vit comme ça jusqu’à la prochaine fois !

« Le rêve du pêcheur » de Laurent Voulzy (album Caché derrière, 1992)

J’ai un rêve
Le rêve que j’ai
Tout l’ monde le fait
Je rêve d’eau
Mais d’océan
Ah ! l’océan
Au sud et vivre de pêche
Mais les rêves on les empêche

Jeter dans l’eau
Jeter des filets
Jeter des filets dans l’eau
Un bateau

Être heureux dessus
Être sur un bateau
Je rêve d’eau
Mais d’océan
Ah ! l’océan
Pêcher des poissons dedans

Pêcher pêcher
Ici c’est faire des péchés
Avoir le cœur empêché
Faire mal
Pêcher là-bas
Ce n’est que pécher
Le vent les poissons moqueurs
Donnent bon cœur

Poupoupoupoupoupoupou
Poupoupoupoupoupoupou
Pêcheur
Poupoupoupoupoupoupou
Poupoupoupoupoupoupou
Pêcheur

Sous la lune
Et les étoiles
Pêcher en bateau à voiles
Rentrer le matin
Soleil levant
Ah ! oui le vent
Pêcher des baisers dedans

Refrain
Rêver d’être meilleur aussi
Oh ! meilleur !
Dans la vie qui se dépêche
Rêver d’être ailleurs qu’ici
Être ailleurs

Refrain
Vivre simplement de pêche
Mais les rêves on les empêche

De l’eau fraîche
Vivre d’amour
Vivre d’amour et d’eau fraîche
Je rêve d’eau
Mais d’océan
Ah ! l’océan
Vivre la vie autrement

Refrain

Poupoupoupoupoupoupou
Poupoupoupoupoupoupou
Pêcheur
Poupoupou poupoupoupou
Poupoupoupoupoupoupou
Pêcheur

« J’ai rêvé New York » de Yves Simon (album Respirer, chanter, 1974)

J’ai rêvé New York, New York City sur Hudson.

Monsieur Lester Young, si une bombe atomique tombait sur New York, que feriez-vous ?
J’briserais la vitrine de chez Tiffany et j’piquerais tous les bijoux.
Monsieur Grégory Corso, qu’est-ce que la puissance ?
Rester au coin d’une rue et n’attendre personne.
Bonjour Monsieur Hendrix, je suis du New York Times !
Salut, moi je suis de la planète Mars !

J’ai rêvé New York, New York City sur Hudson.

Babylone, tu te shootes et tu rêves
Babylone, tu fumes trop et tu crèves.
Babylone, tu exploseras sur un graffiti de New York !
Quand il pleut des cordes - Roule en Ford
Si tu veux faire mac - Roule en Cadillac
Si tu veux faire chic - Roule en Buick
Si tu Rockfeller - Roule en Chrysler

J’ai rêvé New York, New York City sur Hudson.

Nous étions arrivés balancés par des filins d’acier
Manhattan Bridge
Du haut de nos chevaux nous regardions les fumées
Brooklyn bridge
De l’asphalte, des morceaux de pneus, de la gomme et des souliers
Queensboro bridge
Pour qu’elle puisse s’envoler
Georges Washington bridge
Pour qu’il n’y ait plus
De sang- Blood
De sueurs- Sweat
Ni de larmes -Tears
Seulement le silence coincé entre mon rêve et deux océans

J’ai rêvé New York, New York City sur Hudson

« Rêver » de Mylène Farmer (album Anamorphosée, 1995)

D’avoir mis son âme dans tes mains
Tu l’as froissé comme un chagrin
Et d’avoir condamné vos différences
Nous ne marcherons plus ensemble

Sa vie ne bat plus que d’une aile
Dansent les flammes, les bras se lèvent
Là où il va il fait un froid mortel
Si l’homme ne change de ciel
Pourtant, j’ai rêvé

J’ai rêvé qu’on pouvait s’aimer
Au souffle du vent
S’élevait l’âme, l’humanité
Son manteau de sang
J’irai craché sur vos tombeaux
N’est pas de vrai, n’est pas de beau
J’ai rêvé qu’on pouvait s’aimer

A quoi bon abattre des murs
Pour y dresser des sépultures
A force d’ignorer la tolérance
Nous ne marcherons plus ensemble

Les anges sont las de nous veiller
Nous laissent comme un monde avorté
Suspendu pour l’éternité
Le monde comme une pendule
Qui s’est arrêtée

J’ai rêvé qu’on pouvait s’aimer
Au souffle du vent
S’élevait l’âme, l’humanité
Son manteau de sang
J’irai craché sur vos tombeaux
N’est pas de vrai, n’est pas de beau
J’ai rêvé qu’on pouvait s’aimer

J’ai rêvé qu’on pouvait s’aimer
J’avais rêvé du mot AIMER

« J’ai rêvé », Nicolas Peyrac (album Elle sortait d’un drôle de café, 1982)

Tu m’as dit j’ai trop marché
Fait presque tous les métiers
J’ai changé
Cent fois de prison
Apprivoisé des sourires
Pour en garder souvenir
Quand mon corps
Se faisait frisson
Et j’ai craché sur quelques idées reçues
J’ai désespéré qu’on ne m’attende plus
Souhaité la main qu’on ne m’a jamais tendue
Fait l’amour
A ces oiseaux de passage
Qui s’abritaient des orages
Près de moi
Sans trop y croire
Mais j’ai rêvé, j’regrette rien
Oui j’ai rêvé
Même si j’ai laissé des larmes en chemin
J’ai rêvé
De tout, de rien
Noyé mes nuits blanches
Dans une eau de vie
Tu m’as dit j’ai plus d’histoire
Je fais partie du hasard
J’pouvais plus
Crever dans ma ville
Bien trop marre du numéro
Qu’était collé dans mon dos
Inconnu
Chez les anonymes
J’en pouvais plus d’entendre aboyer mon nom
Par un sous-chef qui se prenait pour Néron
Parce qu’un jour on lui avait mis des galons
Sur le front
J’ai préféré l’aventure
Aux conventions qui rassurent
La déprime
J’l’ai pendue au clou
Refrain
Tu m’as dit faut leur montrer
Qu’on est pas là pour ramper
Faut leur dire
Qu’y a plus d’esclavage
Même si c’est dur à Créteil
De tapisser de soleil
Les couloirs
Qui mènent aux nuages
Même si parfois la carabine c’est facile
Du bout des doigts tu te le couvres le film
Même si c’est dur de résister à l’abîme
Qui t’attire
J’ai préféré tout quitter
Pour essayer de sauver
Des soleils
Dans mes alizés
Refrain

« Je rêve » de Francis Cabrel (album Les chemins de traverse, 1979)

Le vent a fait s’approcher les nuages
Il fait gris au-dessus des plages
Et la mer a l’air triste aussi
Le ciel n’est plus qu’un long tissu de brume
Il va faire une nuit sans lune
Et demain je n’aurais pas dormi

Peut-être je vais rencontrer une dame
Quand j’irai accrocher mon âme
Sur les arêtes des rochers
Mais le vent souffle si fort sur ces pierres
C’est plus la peine que j’espère
L’amour ne peut pas s’y poser

Mais je rêve, je lance des mots vers le jour qui s’achève,
Je voulais qu’il reste, il n’a pas entendu

Plus loin sur les rocs que la mer assaille
Cheveux et jupons en bataille
Combien de femmes ont attendu
Combien ont crevé leur cœur sur les vagues
Pour celui qui avait l’autre bague
Et qui n’est jamais revenu

Mais je rêve, je lance des mots vers le jour qui s’achève,
Je voulais qu’il reste, il n’a pas entendu

La mer est plus forte que mon courage
Mais ce soir il y a des nuages
Et je sais qu’il est triste aussi
Quand ces mots seront devenus des braises
Je monterai sur la falaise
Jeter leur cendres dans la nuit

Mais je rêve, je lance des mots vers le jour qui s’achève,
Je voulais qu’il reste, il n’a pas entendu

Et je dédie ces mots aux amours

« J’ai encore rêvé d’elle » de Il était une fois (1975)

J’ai encore rêvé d’elle
C’est bête, elle n’a rien fait pour ça
Elle n’est pas vraiment belle
C’est mieux, elle est faite pour moi
Toute en douceur
Juste pour mon cœur

Je l’ai rêvée si fort
Que les draps s’en souviennent
Je dormais dans son corps
Bercé par ses "Je t’aime".

Si je pouvais me réveiller à ses côtés
Si je savais où la trouver
Donnez-moi l’espoir
Prêtez-moi un soir
Une nuit, juste, pour elle et moi
Et demain matin, elle s’en ira

J’ai encore rêvé d’elle
Je rêve aussi
Je n’ai rien fait pour ça
J’ai mal dormi
Elle n’est pas vraiment belle
J’ai un peu froid
Elle est faite pour moi
Réveille-toi...

Toute en douceur
Juste pour mon cœur
Si je pouvais me réveiller à ses côtés
Ouvre tes yeux, tu ne dors pas
Si je savais où la trouver
Regarde-moi
Donnez moi l’espoir
Je suis à toi
Prêtez-moi un soir
Je t’aime
Une nuit, juste pour elle et moi
Et demain, enfin je vais me réveiller
Je t’attendais, regarde-moi
A ses côtés, c’est sûr je vais la retrouver
Ouvre tes bras
Donnez moi un soir
Je suis à toi
Laissez-moi y croire

Une vie juste pour toi et moi
Et demain matin, tu seras là...


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