Le Cas’Nard

Journal de Bernard Martial

© Bernard MARTIAL – août 2014


QUI VEUT DU KIVU ?

mercredi 13 mars 2013, par Bernard MARTIAL

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Depuis le mois d’avril 2012, le mouvement rebelle du M23 a relancé le cycle de la guerre à l’est de la République démocratique du Congo dans la province du Nord-Kivu. Le M23, composé de Congolais en majorité tutsis appuyés par le Rwanda et plus minoritairement par l’Ouganda et le Burundi, tient son nom des accords de paix de Goma du 23 mars 2009 signés par le président Joseph Kabila prévoyant l’intégration dans l’armée des rebelles issus du Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP) mouvement pro-tutsi de Laurent Nkunda. D’autres revendications sont venues ensuite s’ajouter : le retour des réfugiés tutsis qui sont au Rwanda et en Tanzanie, la protection du peuple tutsi contre le FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), groupe armé hutu, basé à l’est du Congo depuis 1994, qui menace les tutsis). Les combats se déroulent dans une zone frontalière avec le Rwanda, le Burundi, l’Ouganda et la Tanzanie, difficile d’accès pour l’armée régulière (les FADRC qui ne sont ni payées ni nourries et se livrent régulièrement au pillage) et où sévissent d’autres groupes factieux comme les Maï-Maï ou d’autres bandits mais qui constitue un enjeu économique important puisqu’elle dispose de grandes ressources en or, cassitérite, pétrole, gaz méthane et de terres fertiles très convoitées. L’intercession du Comité international de la région des grands lacs (CIRGL) et la présence de 17000 casques bleus de la Mission de l’ONU pour la stabilisation du Congo (MONUSCO) n’ont pas empêché le M23 du prédicateur Jean-Marie Runiga de s’emparer de Goma, ville d’un million d’habitants, le 20 novembre puis de poser ses conditions à Kabila. Comme toujours, c’est la population qui a payé le plus lourd tribut à cette guerre civile : mort, viol, pillage, déplacement.

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