LE GIBET DE SADDAM
jeudi 20 novembre 2008, par Bernard MARTIAL
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Le raïs Saddam est pendu haut et court
Pour le bourreau des Kurdes pas besoin de discours
On ne va pas pleurer la mort d’un tyran
Même si cette fin arrange bien l’Iran.
Mais pourquoi se presser à le faire disparaître ?
Des cendres de Saddam le pays va renaître ?
En ces temps de l’Aïd, on sacrifie le bouc
Aux cornes assassines pour contenter le souk.
La précipitation ne sert pas la justice
Le procès du système voulait que l’on ratisse
Systématiquement toutes ses exactions
Et qu’on juge vraiment la meilleure des sanctions,
Sans vengeance, ni haine, comme en démocratie
Les dérives monstrueuses de cette autocratie
En comptant pour l’Histoire avec ses acteurs
Le détail des faits et le nom des auteurs.
Le Bush du Texas est content du record
Mais nul être moderne ne peut souhaiter la mort
Même au pire boucher des peuples torturés
Il s’échappe ainsi d’un destin d’emmuré
Piqûre aiguë et brève, sorte de réconfort
Qui évite le temps d’assumer ses remords
L’Irak est éventrée et Saddam s’endort
L’Amérique s’enlise, Bagdad pleure son sort
Des attentats sanglants, elle enterre ses corps
Ivre l’Irak coule avec le feu à bord. (30/12/06)
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